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Ce qu'il faut savoir, au sujet de l'origine du nom :

Toulza signifie toulousain, en pays toulousain.
L'adjectif permet ainsi de distinguer notre Cuq lauragais de Cuq en Lot et Garonne ou de Cuq-les-Vielmur dans le Tarn.
Cuq aurait la même racine que tuc, suc, duc, et signifie, d'après Frédéric Mistral (dans "lou Tresor dau félibrige") sommet, mais aussi sombre. Cuc est, en occitan, un adjectif qui veut dire obscur, sombre, noir, en parlant du temps (es cuc : il fait nuit).
Tuc, qui donne la tuque, le tucal, a un sens très général : le sommet d'une colline, d'une montagne.
Suc, produit sucal : cime, sommet de montagne.
Cuq-Toulza semble donc signifier sommet d'une colline en pays toulousain (Explications données par Jean Odol).


Cuq-Toulza, qui vient du mot antérieur au gaulois Cuc : "hauteur" et de l'adjectif tolzan : "toulousain" (Cuquo, 1384-5, EACL, 172), rappelle que jusqu'en 1317, Cuc Tolzan faisait partie du diocèse de Toulouse (celui de Lavaur ne fut créé par Jean XXII qu'en 1317).

Cuq-Toulza apparaît en 1384 sous la forme "Cuquo-Tolozane". Il s'agit du nom étrusque signifiant "hauteur" et par assimilation "défense ou garde du pays".
Cadix est un nom transporté en 1199 par Eustache de Beaumarchais, Sénéchal de Toulouse Albigeois qui venait de guerroyer en Aragon et fonda cette bastide à laquelle il donna un nom espagnol.
En 1279, Cuq-Toulza faisait partie de la Sénéchaussée de Villefranche de Lauragais.


Puis, son blason :
D'argent, à un chevron de sable et un chef de France
(armoiries déclarées) (L.D.-M.p.564, n°122.-C.p. 1949).


ci contre : blason d'origine avec nouveau design créé par mes soins ...
Ce pourrait être une suggestion à faire à la Municipalité ...


À propos du Lauragais et du Pays de Cocagne :

Cuq-Toulza à cheval sur Cocagne & Lauragais ...

Le Lauragais s'étend sur une superficie de 2 400 km2, des portes de Toulouse jusqu'à Castelnaudary, de Verfeil-Puylaurens jusqu'à Auterive, Belpech et Fanjeaux. Des frontières qui manquent encore de précision et sur lesquelles historiens et géographes n'ont pas réussi à se mettre d'accord. La zone se situe autour d'un axe central constitué par le Canal du Midi et englobant un territoire à cheval sur quatre départements (Aude, Ariège, Haute-Garonne et Tarn).

Le Lauragais, une entité géologique et géographique
(Reportage extrait de "Couleur Lauragais" N°30 - mars 2001)

Les limites du Lauragais peuvent être définies de différentes manières : limites historiques, géographiques, administratives Ce mois-ci, une équipe de chercheurs définit les limites naturelles du Lauragais à partir de données géologiques.

Le Lauragais, un cadre historique

Comme le souligne J. Odol dans son livre de 1995 (éditions Privat), le Lauragais a constitué initialement une subdivision de l'évêché de Toulouse et par la suite, une "judicature" créée par Alphonse de Poitiers au milieu du XIIIéme siècle. Aujourd'hui, le cadre géographique retenu pour cette région coïncide encore avec ces anciennes limites administratives (Fig. 1). Ainsi, l'entité du Pays Lauragais est en premier lieu historique. Pourtant, lorsque l'on vit en cette région, des éléments autres qu'historiques font que l'on ressent ce pays comme une contrée homogène. Si le vent d'Autan contribue largement à ce sentiment d'appartenance à un territoire à part entière, ce n'est néanmoins pas le seul aspect naturel qui individualise le "Pays de Laurac". Le Lauragais, c'est aussi le pays des collines si souvent évocatrices du paysage ondoyant de la Toscane ! Et ces collines, chaque habitant sait les reconnaître. Chacun perçoit intuitivement les limites de son pays. Alors, que se cache-t-il derrière ce ressenti si tangible ? Peut-on mettre "en musique" cette manière d'humer le Lauragais ?

Dans le cadre de recherches associant géologie et géographie, entreprises au sein du Lauragais, nous présentons ici ce qui, au point de vue de ces disciplines, fait également l'originalité - et la richesse - du Pays de Cocagne.

Le Lauragais : un pays océanique aux influences méditerranéennes soumis aux excès de l'Autan

Géographiquement, le Lauragais se situe au sein d'une zone où le climat océanique prédomine. Cependant, les influences méditerranéennes n'y sont pas rares, particulièrement en été et en automne, et s'accentuent, logiquement, vers le sud-est de la région, aux confins avec le Razès. Cette dominante océanique agrémentée d'incursions méditerranéennes, se trouve également modifiée par les effets du vent d'Autan. Ce "vent fou", véritable signature climatique du Lauragais, est responsable de l'assèchement très rapide - et sévère - des terres soumises à son emprise. Il peut en l'espace de 2 à 3 jours précipiter les moissons, ou bien accroître de 1 à 2° le degré alcoolique des raisins au moment des vendanges !

Le Lauragais, une subtile alchimie entre géologie et végétation

L'examen de la carte géologique, montre que l'entité lauragaise correspond à des terrains géologiques qui appartiennent essentiellement à l'étage dit de l'Oligocène et, dans une moindre mesure, à ceux de l'Éocène (ces deux étages correspondent à des subdivisions de l'ère tertiaire). Ce sont ainsi à des matériaux déposés entre 45 et 25 millions d'années, connus sous le terme général de "molasses". Ces molasses résultent de l'érosion des Pyrénées. En effet, de nombreux torrents et rivières vont transporter les boues, sables, graviers et autres galets arrachés à la chaîne pendant des millions d'années. Au sein de zones plus protégées et plus calmes, des marécages et des lacs vont pouvoir se développer. Ce sont ces dépôts fluviatiles et lacustres, qui en se consolidant au cours des temps, vont constituer les "molasses du Lauragais".

Les dépôts fluviatiles seront représentés par des grès résultant de la consolidation des sables, des argiles en provenance des boues, des graviers et des galets. Les dépôts lacustres quant à eux, seront représentés par des calcaires ou des marnes (= calcaires à forte proportion d'argiles). Ces matériaux de différente composition vont avoir une influence déterminante sur le chimisme des sols et la végétation d'une part, et le relief, d'autre part.
Le chimisme des sols contrôle directement l'établissement du type de végétation. Un sol dit acide, c'est-à-dire dont le sous-sol est composée de matériaux à dominante siliceuse (argiles, sables, grès, graviers et galets), voit se développer une végétation différente d'un sol édifié sur un sous-sol à dominante carbonatée (calcaires et marnes). Notons que dans tout les cas le climat de type atlantique à influences méditerranéennes est favorable à une végétation arborée dominée par les chênes.

Dans le cas des sols à dominante carbonatée, les bois sont dominés par les chênes (pédonculés ou pubescents selon l'humidité du sol), accompagnés de l'érable champêtre et de l'églantier. En sous-bois, nous trouvons la clématite, le noisetier, l'aubépine, le fusain et le frêne. Enfin, les pelouses sont dominées par les graminées du type brachypode penné associés aux genêts des teinturiers et d'Espagne, à l'églantier et à l'aubépine. C'est au sein de ces pelouses calcaires que se trouve la majorité des orchidées de la région lauragaise.

Dans le cas des sols à dominante acide, les bois sont constitués de sorbier, de chèvrefeuille, de néflier, de fougère aigle, de chêne sessile et de châtaignier. En lisière forestière, le robinier faux acacia se développe grandement. Les pelouses, quant à elles, voient se développer le ciste à feuille de sauge, le genêt à balais et l'ajonc d'Europe.

Notre description ne serait pas complète si l'on tenait pas compte de la végétation des milieux humides. Les bords de rivières, les lacs collinaires, les fossés, mais aussi les prairies humides voient se développer les saules, les frênes, l'aulne glutineux, les peupliers, la morelle douce-amère, le sureau noir et l'orme champêtre. Notons qu'à l'image des pelouses calcaires, les prairies humides sont le refuge de plantes rares et menacées.

La résistance à l'érosion des matériaux précédents va déterminer le modelé du relief. Les roches aisément érodables, représentées surtout par les argiles, vont former les dépressions. Par contre, les roches plus résistantes, soient les grès et les calcaires, constitueront les collines. Cette résistance à l'érosion des matériaux s'avère capitale quant à l'édification du relief du Lauragais. En effet, lors de la dernière phase glaciaire (entre 80 000 et 10 000 ans avant notre ère), les alternances répétées de gel/dégel vont intéresser l'ensemble du piémont pyrénéen. Or ce phénomène, dit de gelifluxion, conduit à la désagrégation des matériaux surtout dans le cas des matériaux à dominante argileuse. Ces derniers auront tendance à glisser en masse, voir même à s'écouler sous l'effet de la gravité et du ruissellement (= phénomène dit de fluage). Ces glissements estomperont les aspérités du relief, en conduisant graduellement à l'aspect adoucit du modelé Lauragais actuel.

La figure 3 résume l'organisation morphologique et la répartition de la végétation (et des parcelles cultivées) au sein du pays Lauragais correspondant à la photographie prise dans le secteur de Villefranche-de-Lauragais.

Le Lauragais, une entité climatique et géologique

Si le Lauragais est défini - encore actuellement - comme une entité historique, la question est désormais de reconnaître si le cadre hérité du XIIIème siècle reste pertinent avec les limites naturelles que l'on peut définir à partir des caractéristiques climatiques et géologiques précédentes. La réponse est affirmative pour les 75% du "Lauragais historique". Par contre, les divergences entre le cadre historique et le cadre naturel concernent les limites vers le Tarn au nord-ouest, celles avec le Razès, au sud-est, et vers l'est au pied du massif de la Montagne Noire (Fig. 1).

Vers le nord-ouest, le pays molassique du Tarn correspondant aux "Collines du Centre" (inclut le Réalmontais), au Pays Salvagnacois et au Gaillacois (Fig. 1), possède les mêmes caractéristiques climatiques - en particulier les influences du vent d'Autan - et géologiques que celles du "Lauragais central", et devrait y être logiquement rattaché.

Vers le Razès, le climat est à dominante méditerranéenne et le sous-sol s'enrichit grandement en galets et niveaux gréseux. Les deux conditions définissant le Lauragais - climat à dominante suite p.46 océanique et sous-sol à dominante argilo-calcaire - n'étant plus remplies, nous retiendrons une limite vers le sud-est coïncidant à la transition entre le Lauragais et le Razès (région dite de la Piège).

Aux confins avec le Cabardès et le Minervois, au pied de la Montagne Noire, le climat est de nouveau à dominante méditerranéenne et en outre, le substratum est dominé par les termes gréseux, sableux et/ou conglomératiques qui n'ont plus de points communs avec les molasses oligocènes ou éocènes.

Ainsi, restreindre le cadre du Lauragais hérité de l'histoire vers l'est et le sud-est et l'étendre de façon notable vers le nord-ouest ou l'on pourrait parler de "Lauragais tarnais", telle est la conclusion à laquelle la géographie physique et la géologie nous conduisent. Notons que les limites présentées dans la figure 2, sont des limites naturelles et lorsque celles-ci sont commandées essentiellement par des considérations climatiques, elles doivent être prises non pas comme des frontières strictes mais comme des zones de transition pouvant atteindre quelques kilomètres (cas du pays Salvagnacois, par exemple). Par contre, quand ces limites coïncident avec des limites géologiques, elles correspondent alors à de véritables lignes de démarcations, comme celle située de part et d'autre de l'Ariège.

Pierre Courjault-Radé (1), Philippe Le Caro (2), Eric Maire (1) et Brigitte Schwal (2)

(1), Laboratoire des Mécanismes des Transferts en Géologie (LMTG) / CNRS et Université P. Sabatier (Toulouse 3) - 38, rue des 36 ponts - 31400 Toulouse
(2) laboratoire de Géographie de l'Environnement (GÉODE) / CNRS et Université Toulouse Le Mirail (Toulouse 2) - Allées A. Machado - 31058 Toulouse Cedex 1


Reportage extrait du Site de Lavaur <http://www.ville-lavaur.fr>

Au Sud Ouest du Tarn, dans le triangle formé par Toulouse, Albi et Castres, venez découvrir le "Pays de Cocagne" : contrée riante où l'on trouve de tout en abondance. Dans ce pays au coeur de la Région Midi-Pyrénées, l'appellation semble naturelle : soleil des champs de tournesols, chaleur de la brique, arc-en-ciel des champs cultivés, abondance de couleurs, de lumière, générosité du terroir, convivialité des habitants. C'est toute une mosaïque de goûts et d'émotions qui vous attend en Pays de Cocagne.

Le Pastel

La dénomination de Cocagne vient de còca (la galette en occitan), et désigne la boule ou coque qui était obtenue après broyage et séchage du pastel.

Une Petite boule qui valait de l'or

De son nom scientifique "Isatis Tinctoria", le pastel ressemble à une sorte de grosse salade verte, une étonnante crucifère bisannuelle dont les feuilles produisent un bleu exceptionnel en teinture comme en peinture. Cueilli de Juin à Septembre, c'est de ses feuilles qu'est tirée la substance qui donnera la précieuse teinture. Lavées, séchées et broyées dans des moulins à traction animale, les feuilles sont ensuite façonnées en boules : les fameuses cocagnes A la Renaissance, le pastel occitan était considéré comme le meilleur d'Europe. Par ses retombées économiques, le pastel forgea la légende du "Pays de Cocagne" et fut à l'origine de la grande richesse du "Triangle Bleu" .

Après fermentation elles donnent "l'agranat", pâte granuleuse noirâtre, qui sert à obtenir la teinture. A l'état pur, le pastel donne un bleu très soutenu; mélangé à d'autres plantes tinctoriales, il produit du vert, du pourpre ou du violet résistant au soleil et à l'eau.

Et le pastel fit la richesse du Languedoc

Il apparaît dès le XIIème siècle en Languedoc, sans doute originaire d'Espagne ou d'Orient. Sa culture se développe en Midi-Pyrénées car la région possède des conditions géologiques et climatiques idéales (sol meuble, hiver doux, printemps humide et été ensoleillé). Teinture de grande qualité, elle intéresse les grands drapiers de l'Europe du Nord et dès le Moyen-Âge des routes commerciales se créent pour son acheminement vers les ports de l'Atlantique (Bordeaux et Bayonne).

De fait ce ne sont pas tant les cultivateurs qui s'enrichissent mais bien plutôt les marchands chargés de l'exportation.

D'habiles spéculations alliées à la qualité de la teinture, leur permettent d'agrandie leur patrimoine foncier, d'acheter des charges et d'acquérir la noblesse. L'âge d'or du commerce du pastel dure un siècle (du milieu du XVème siècle au milieu du XVIème siècle). Témoins de cette période d'abondance, les hôtels particuliers (notamment le joyau qu'est l'hôtel d'Assezat à Toulouse) et châteaux que se font construire les grandes familles de marchands.

C'est à partir du krach boursier de 1561 sur les places financières du nord de l'Europe que s'amorce le déclin de l'activité. Récolte de qualité médiocre, spéculations et escroqueries, troubles des guerres de Religion qui désorganisent les routes commerciales, et surtout concurrence de l'indigo apparu au XVIème siècle entraînent le déclin et la disparition de la culture du pastel.

Les destructions de la Croisade contre les Albigeois et les Guerres de Religion

Terre d'accueil et d'échanges, le Languedoc fut le théâtre au XIIIème siècle de la sanglante croisade contre les Albigeois.

Après 1561, les troubles dus aux affrontements religieux entre Catholiques et Protestants gagnent toute la région. Les villes de Puylaurens, place forte huguenote, siège de l'Académie Protestante (élève Pierre Bayle), mais aussi Lautrec ou Saint-Paul-Cap-de-Joux sont ravagés. En 1625, la cité de Saint-Paul est même entièrement détruite par Thémines. En 1792, Guillaume Lavabre y baptise la République du nom de Marianne.

Le boom économique du XIXème siècle

La deuxième grande période de prospérité est liée au développement exponentiel des activités de la peau et du cuir dans le Tarn. Ces activités y sont pratiquées depuis le Moyen-Âge, mais c'est à partir de 1851, avec l'importation de peaux en provenance d'Amérique du Sud, que Mazamet et Graulhet deviennent les capitales des industries du délainage et de la mégisserie. Il en découlera un grand développement de la maroquinerie à Graulhet après la première guerre mondiale.

Aujourd'hui : un espace attrayant de tourisme, de loisirs et de culture

Le visiteur peut trouver des Bases de loisirs et des plans d'eau pour y pratiquer la voile, la pêche, la baignade, il trouve également de riches parcours de randonnées à pied, à cheval, ou sur deux roues, des élevages insolites, des Réserves naturelles, des parcs floraux, des golfs, bases d'ULM etc...sans oublier un artisanat de qualité, et des produits du terroirs qui font l'Art de vivre, avec des fêtes, des manifestations et des marchés pittoresques.

Sur le plan culturel, le visiteur y trouvera une riche gamme de musées originaux, des monuments remarquables, un parcours des Colombiers, un Centre Bouddhiste de renommée internationale.

Il pourra trouver un hébergement de choix en hostellerie de plein air, gîtes ruraux, meublés, locations saisonnières, chambres d'hôtes, hôtels accompagnés de la gastronomie réputée du Sud-Ouest.

Ici vous attendent toutes les Couleurs de la Découverte

Au départ de Lavaur, de la Tour de Rondes, sans oublier le circuit du vieux Lavaur passant par la Maison Occitane, sur un circuit d'une soixantaine de kilomètres aux portes de Toulouse, vous découvrirez selon votre rythme des sites, des musées et des monuments, mais aussi de fabuleuses pièces de la Renaissance, des pigeonniers, des jardins magnifiques, une ferme pédagogique, un élevage de biches, bref, tout ce qui fait le plaisir de vivre des moments magiques.

Le Château de Magrin

Sur le circuit historique du Pastel vous découvrez au détour du chemin, le château de Magrin qui accueille le Musée du Pastel. Étrange silhouette juchée au sommet d'une douce colline, en découpe acérée sur fond d'Azur, que celle de ce Manoir figé dans le temps, et gardien d'un mystérieux Trésor.

Texte d'après Edi-Service.


Reportage extrait du site < http://www.ac-toulouse.fr>

Le pastel est une plante d'où est tirée une teinture "bleu pastel". Isatis tinctoria - de son nom latin - appartient à la famille des choux, radis, colza, etc. et est connue depuis la plus Haute Antiquité.Elle servait, accessoirement, de plante fourragère ou oléagineuse.

Conditions de son développement

Des conditions d'ordre géologique et climatique :

Le pastel a besoin pour se développer d'un sol riche et meuble, siliceux, calcaire et argileux : la plante trouva des conditions favorables en Lauragais et dans l'Albigeois bénéficiant d'hivers relativement doux et pluvieux suivis d'étés ensoleillés. D'autres régions lui furent également propices : la Picardie, la Thuringe, les Flandres.

A cause de l'épuisement du sol, occasionné par la culture du pastel, les terres étaient laissées en jachère, l'année suivante, puis cultivées en céréales, avant d'être à nouveau consacrées au pastel. En raison de cette difficulté, les paysans ne lui ont jamais donné l'exclusivité de leurs terres. Dans le meilleur des cas, et dans la période la plus faste, soit entre 1520 et 1560, le pastel a, à peine, couvert 14% des terres, d'où une certaine fragilité de cette production.

Son apparition en Occident Le pastel est apparu probablement au début du XIIème siècle, en provenance d'Espagne ou d'Orient. Il atteint son âge d'or en France, fin XVème et au XVIème, dans la période comprise entre 1463 et 1562 au moment des guerres de Religion.

Au Moyen Âge en concurrence avec d'autres teintures 

* le kermès : les oeufs du kermès, puceron associé au chêne-kermès, une fois traités et séchés donnent un rouge écarlate

* la garance, plante herbacée dont la racine fournit une matière colorante rouge (le rouge garance des pantalons de l'infanterie)

* la gaude, réséda des teinturiers, produit une couleur vert-jaunâtre.

Le développement de l'art vestimentaire très coloré entraîne un usage accru de ces plantes. Les différentes teintures permettent en effet une distinction des classes sociales par appropriation de couleurs spécifiques.

A l'origine de l'expression "Pays de Cocagne"

L'expression célèbre de "Pays de Cocagne" est liée aux "coques", étape ultime de traitement de la plante. Elle remonte au début du XIIIème et évoque déjà toute la richesse symbolisée par le pastel dans l'économie du Lauragais et de l'Albigeois où la plante fut cultivée et sa teinture commercialisée.

Article réalisé par Nadine Lanneau à partir de la documentation recueillie par Jacques Bouvier.

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